Cette étude a pour objectif de faire l’état des lieux de l’utilisation des Tests de Diagnostic Rapide (TDRs) dans les centres de santé du Burkina Faso avec comme site d’étude la ville de Bobo Dioulasso. Pour cela nous avons interrogé une cinquantaine d’agents de santé repartis sur 6 centres de santé de la ville de Bobo Dioulasso qui ont été choisis de façon aléatoire. Les résultats montrent que tous les agents des centres de santé interrogés connaissaient les TDRs et en avaient utilisés au moins une fois dans l’exercice de leur fonction. Dans ces centres de santé, les TDRs sont majoritairement utilisés pour le diagnostic et/ou le suivi des cas de paludisme et d’infection au virus de l’immunodéficience humaine (VIH) ; et dans une proportion moindre pour des cas de fièvre typhoïde, d’hépatite B, de syphilis et de trypanosomiase humaine africaine (THA). Les types d’échantillons biologiques majoritairement utilisés sont les échantillons de sang à 53,5% suivis des échantillons d’urines à 33,7%. Le sérum et le plasma sont les moins utilisés avec une proportion respective de 7,9% et 4,9%. Pour ce qui est de la formation à l’utilisation des TDRs, 52 % du personnel interrogé n’avait reçu aucune formation. L’analyse de la proportion des agents formés en fonction de leur niveau d’utilisation des TDRs montre que dans la majorité des cas, les agents utilisant plus les TDRs n’ont pas eu accès à une formation. L’ensemble de nos travaux montre que les TDRs occupent une place importante dans la pratique quotidienne des professionnels de santé et nécessitent donc un suivi pour réduire les risques d’erreurs dans leur utilisation et interprétation pouvant avoir des conséquences sur la prise en charge des patients.