L’effet de la variabilité climatique sur les migrations est indéniable, mais ne peut être isolé des contextes socioéconomiques, politiques, et culturels. Cependant, son impact sur les migrations et la capacité de résilience des populations, reste insuffisamment connu. La présente recherche vise à mettre en exergue les effets induits du climat sur la mobilité des populations vers la partie est du Burkina Faso. Pour y parvenir, les données climatiques essentielles (pluviométrie et températures), ont été utilisées pour l’analyse des tendances interannuelles et des variations par
segments des séries, le test de tendance de Mann Kendall, le calcul des gradients et des indices de sècheresse. A cela s’ajoute l’analyse de la dynamique et de la capacité de résilience des populations des villages de Kabonga 1 et 2, sites d’accueil de migrants. Les résultats mettent en évidence les contraintes climatiques dans certaines régions du Burkina Faso, notamment le Sahel. Il en résulte parfois des mouvements des populations vers le sud du pays, où le climat est plus favorable. En
revanche, les afflux massifs vers les sites d’accueil étudiés, y ont engendré une pression sur les ressources naturelles et fragilisé la capacité de résilience des agropasteurs, obligés parfois de reprendre le chemin de la migration dans un contexte de rareté accrue des terres pour les activités de production.
Climat, migration, résilience, Kabonga, Burkina Faso