Les écosystèmes de l'Est du Burkina Faso sont en proie à une dégradation accentuée suite à l'ébranlement de certaines composantes engendré par des facteurs socio-économiques. Or, depuis longtemps, le souci de préserver le potentiel écologique et la diversité biologique avait motivé la délimitation d'aires protégées. Malheureusement, ces territoires subissent actuellement de fortes détériorations de leurs ressources consécutives à une exploitation de plus en plus accrue, souvent incontrôlée, par les populations riveraines. Tel est le cas de la réserve partielle de Pama qui regorge d'énormes potentialités faunique et floristique. Le village de Sambouali, initialement un hameau de culture à la lisière de la réserve de Pama nord, a connu une mutation fulgurante en sa démographie et en ses activités socio-économiques. Cela compromet la gestion efficace des ressources de la réserve. Il se pose alors aux autorités administratives l'éventualité de déguerpir le village afin de préserver les ressources. Cette étude, basée sur des observations sur le terrain, des enquêtes sociologiques et une analyse diachronique de l'occupation des terres met en évidence les risques écologiques encourus.

Burkina Faso, Kompienga, Sambouali, aires prétégées, ressources naturelles, environnement