Dans le cadre de l’enseignement/apprentissage de la grammaire d’une langue donnée, la question
essentielle à poser est celle-ci : s’agit-il d’un enseignement/apprentissage basé sur la grammaire explicite,
ou, sur la grammaire implicite ? D’abord, l’analyse présente le couvert notionnel et les liens qui unissent
les deux types d’enseignement. La grammaire explicite se base sur la présentation détaillée des règles par
l’enseignant, à l’aide d’exemples à propos et est accompagnée de pratiques didactiques par les apprenants.
Quant à la grammaire implicite, elle est liée à l’oral : elle fait appel à l’utilisation inconsciente
des règles dans la stratégie discursive et à des exercices structuraux. Toutefois, nous pouvons relever, à
toutes fins utiles, que des apprenants sont susceptibles d’avoir des productions appropriées sans nécessairement
en connaître les règles grammaticales. Ensuite, sont montrées les relations d’exclusion et
d’inclusion. Ici, ces relations peuvent s’expliquer par les connaissances acquises implicites et non verbalisables.
Pour pouvoir les transférer à des activités quotidiennes d’apprentissage grammatical, il importe
de les rendre verbalisables grâce à la grammaire explicite. Il y a donc un mouvement continu d’une
relation d’exclusion à une relation d’inclusion induite, et, vice versa. Il s’agit d’amener les apprenants à
percevoir les liens étroits « entre les deux grammaires ». Un modèle d’enseignement grammatical spécifique
ne sera donc pas transféré. Mais une référence y sera faite dans une visée
d’enseignement/apprentissage. Pour le cadre théorique, nous nous appuyons sur H. Besse et R. Porquier
(1984), C. Germain et H. Seguin (1998), S. Moirand, R. Porquier et R. Vivès (1989), et, C.
Puren, P. Bertocchini et E. Costanzo (1998).
Enseignement/apprentissage, grammaire, explicite, implicite