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Les sepsis observés au service des maladies infectieuses du CHU Yalgado Ouédraogo de Ouagadougou : aspects épidémiologiques, cliniques et évolutifs.,
Discipline: Médecine clinique
Auteur(s): Savadogo M, Diallo I , Diendéré A E , Sondo K A , Sawadogo A
Auteur(s) tagués: SAVADOGO Mamoudou
Renseignée par : SAVADOGO Mamoudou
Résumé

Les sepsis constituent un problème de santé publique dans le monde, particulièrement dans les pays en
développement. Cette étude a pour objectif de décrire les caractéristiques épidémiologiques, cliniques, et
évolutives des sepsis observés au service des maladies infectieuses du CHU Yalgado Ouédraogo.
Patients et méthode : il s’agit d’une étude transversale descriptive à collecte rétrospective portant sur les
patients souffrant de sepsis hospitalisés dans le service des maladies infectieuses du CHU Yalgado Ouédraogo de
Ouagadougou du 1er janvier 2015 à 31 décembre 2019.
Résultats : Un total de 81 dossiers a été colligé. Les patients provenaient majoritairement de la ville de
Ouagadougou (96%). L’âge moyen était de 32 ans±9. Quarante-sept patients étaient de sexe masculin contre 34
de sexe féminin soit un sex ratio =1,4. Douze pour cent des patients étaient infectés par le VIH. Sur le plan
clinique, la fièvre était retrouvée chez 63% de nos patients. La fréquence cardiaque était supérieure à 90
cycles/mn chez 73% des patients ; la fréquence respiratoire était supérieure à 20 cycles/mn chez 80% des
patients ; une leucopénie (300 à 3 300/mm3
) a été retrouvée chez 17%. L’hyperleucocytose (12 000 à
31 480/mm3
) a été retrouvée chez 10%. Les signes de sévérité du sepsis étaient retrouvés chez 29,6% des
patients. Les signes de gravité étaient dominés par les défaillances des fonctions supérieures (obnubilation ou
coma) et les défaillances de la coagulation (thrombopénie inférieure à 100 000/mm3
). Les causes de sepsis
étaient dominées par la dengue (42%), le paludisme (23%), et les infections bactériennes (14%). Les bactéries
isolées à l’hémoculture étaient dominées par les entérobactéries (41,6%) dont la moitié était productrice de
Bétalactamase à spectre élargi (BLSE). Une souche productrice de carbapénèmase a été observée parmi les
souches d’Escherichia coli. Seize pour cent des souches bactériennes étaient des souches de Staphylococcus
aureus dont une souche méticillinorésistante (SARM). Vingt-deux décès ont été enregistrés soit une létalité de
27%.
Conclusion : la dengue, le paludisme et les infections bactériennes étaient les causes les plus fréquentes de
sepsis dans le service des maladies infectieuses. La prévalence élevée de souches productrices BLSE, et
l’émergence de souche résistantes aux carbapénèmes sont préoccupantes et imposent la prise de mesure visant à
améliorer l’hygiène hospitalière et la prescription des antibiotiques. Aussi la gravité des sepsis commande la
mise en place d’unités de soins intensifs dans les services de maladies infectieuses pour leur prise en charge

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