Cet article met en question l’intérêt du dramaturge Jean-Pierre Guingané pour le féminin dans le texte La danseuse de l’eau (2009). À partir de la technique de l’enchâssement, le lecteur découvre un conte théâtralisé et le mythe de la femme-poisson. Dès lors, le féminin se trouve exprimé dans une réflexion autour des valeurs de transmission intergénérationnelle entre imaginaire individuel et imaginaire collectif. L’analyse se fonde sur le postulat que ce conte théâtralisé fait une lecture du mythe de Mami Wata en vue de proposer un discours engagé sur ce que doit être le monde à venir avec un rôle prépondérant du féminin. La notion de transposition empruntée à Gérard Genette permet de constater les transformations formelles, thématiques ou sémantiques mises en œuvre pour lire/décrire le féminin et ses enjeux. Il en résulte une représentation de femmes fortes dans la société de texte qui devient porteuse de modèles pour la société réelle.
conte, mythe, féminin, hybridité, transposition