Au Burkina Faso, Cylas puncticollis est l’un des principaux insectes ravageurs de la patate douce (Ipomoea batatas Lam). Ses dégâts constituent la principale contrainte biotique à la production de cette denrée. Différentes méthodes de lutte contre ce ravageur ont été développées, parmi lesquelles la sélection des variétés résistantes s’est révélée l’une des plus efficaces. L’objectif de cette étude a été d’évaluer la résistance ou la sensibilité de 69 génotypes de patate douce vis-à-vis de C. puncticollis. Les génotypes testés sont issus de croisement entre des variétés locales et des variétés exotiques et entre des variétés locales et des variétés améliorées. Les paramètres évalués sur les génotypes par rapport à C. puncticollis sont : la préférence et la fécondité. Le dispositif utilisé pour la préférence était constitué de cinq boîtes reliées entre elles dont une centrale qui a servi à introduire 20 femelles de Cylas puncticollis. Chaque boîte périphérique contenait un tubercule de chaque génotype de patate douce. Les observations ont consisté à dénombrer les femelles de C. puncticollis dans les boîtes périphériques toutes les 24 h. Pour déterminer la fécondité de Cylas un couple a été introduite dans des bocaux en verre de 1,5L contenant un tubercule de 25 g recouvert d’une toile en mousseline. Vingt-quatre heures après infestation le nombre d’oeufs pondue par bocal a été compté. Les résultats montrent que 15 génotypes ont été moins préférée par 3% des femelles de C. puncticollis. Le taux de ponte le plus élevé (9, 75%) a été obtenu sur 54 génotypes et le plus faible (0,75 oeufs) sur les 15 autres génotypes. L’étude a montré que 15 génotypes ont été plus résistantes à C. puncticollis. Il est nécessaire de mener des analyses biochimiques pour confirmer ces résultats.
Patate douce, génotypes, Cylas puncticollis, résistance, Burkina Faso