Face aux pénuries alimentaires et à la précarité, les repas scolaires sont un moyen efficace d'encourager les élèves à fréquenter l'école et à y rester, et de lutter contre les carences nutritionnelles. Malheureusement, il existe des goulets d'étranglement à identifier et à résoudre.
L’objectif de l’étude était d’analyser la composition des repas servis aux enfants d'âge scolaire dans les écoles primaires de la province du Kadiogo, tout en évaluant l'opinion du personnel scolaire sur ces repas (Burkina Faso).
Une enquête transversale descriptive sur les repas scolaires a été réalisée sur la période d'avril à mai 2019 auprès des acteurs scolaires des écoles primaires de cinq (05) communes de la province du Kadiogo.
L'insuffisance de la quantité et de la qualité des rations servies a été enregistrée dans les écoles primaires. Les cantines endogènes ont représenté 46,4% des cantines enregistrées. La promotion des activités de Santé-Hygiène-Nutrition (SHN) dans les écoles a rencontré des difficultés pour couvrir les besoins sanitaires des enfants d'âge scolaire à cause de l'indisponibilité des infrastructures socio-sanitaires. Les repas scolaires étaient composés de féculents et de légumineuses dans les écoles en milieu rural et de repas plus diversifiés comprenant des fruits et légumes ainsi que de la viande et du poisson dans les écoles en milieu urbain. Dans les communes rurales, les repas scolaires étaient insuffisants en quantité et en qualité, tandis que dans les communes urbaines, les apports en macronutriments étaient excédentaires et les apports en micronutriments largement déficients.
Malgré ces lacunes, les responsables des écoles ont précisé que les repas scolaires couvrent les rations de déjeuner, augmentent le taux de scolarisation et améliorent la capacité d'apprentissage des enfants d'âge scolaire.

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