Depuis quelques années, le Burkina Faso est devenu une plaque tournante en matière de recherche et d’exploitation minière. L’implantation de ces industries dans le milieu rural entraîne le plus souvent le déplacement et la
réinstallation de la population. Dans ce contexte, les femmes subissent les effets pervers de l’activité minière. Pourtant reconnues comme étant « l’épine dorsale » de l’agriculture en milieu rural, elles sont victimes d’une discrimination en matière d’accès aux ressources naturelles. Pour déterminer les transformations socioculturelles, environnementales et économiques engendrées par le projet de réinstallation des villages de Dangouna et Somana impactés par la SEMAFO, nous avons entrepris une recherche qualitative (33 entretiens semi-directs, 2 entretiens informels et un focus group composé de 9 femmes). Des résultats, il ressort que le processus de réinstallation de la population a entraîné des changements dans la tenure foncière et les rapports de genre de production dans ces différentes localités. Pour jouer pleinement les rôles qui sont les leurs dans l’atteinte des besoins alimentaires du ménage, les femmes s’adonnent à de petites activités de commerce et d’élevage. En dépit des
efforts fournis par les femmes, force est de reconnaitre que certains facteurs (difficulté d’accès à l’eau et au bois de chauffe) subsistent et constituent toujours un handicap à l’atteinte des besoins alimentaire des ménages et le développement des activités économiques des femmes.
Femmes, foncier, réinstallation, production agricole, besoins alimentaires