Au Burkina Faso, l’éducation inclusive est garantie dans les établissements
préscolaires, primaires, post-primaires, secondaires et universitaires par la loi n° 012-
2010/AN portant protection et promotion des droits des personnes handicapées. Le
principe majeur d’une telle éducation est de répondre à la diversité des besoins
éducatifs particuliers des enfants vivant avec un handicap par l’introduction de
changements dans le fonctionnement même de l’institution scolaire. Désormais, les
enfants handicapés sont acceptés dans les écoles ordinaires à proximité de leur lieu de
résidence. Se pose alors le problème de leur inclusion et cette étude a démonté que le
pays a du mal à passer d’une volonté politique d’inclusion à une appropriation réelle
de celle-ci qui demande un accompagnement des acteurs de l’éducation et un
réaménagement en profondeur du système éducatif lui-même. Après un éclairage
théorique sur les concepts d’intégration et d’inclusion, l’étude à travers l’exemple de
l’UN-ABPAM a fait apparaitre les problématiques du réaménagement de l’espace
physique et des pratiques pédagogiques. Elle a démontré que l’inclusion n’est une
réalité ni au niveau de l’enseignement primaire, ni au niveau de celui secondaire et
que le processus s’apparente beaucoup plus à une éducation intégratrice critiquée en
ce moment.

HANDICAP, ÉDUCATION INCLUSIVE, DÉFICIENCE VISUELLE, PRATIQUES PÉDAGOGIQUES