L’enseignement supérieur burkinabè qui compte quinze (15) institutions d’enseignement publiques réparties dans
les treize (13) chefs-lieux de région du pays1, permettait au nouveau bachelier d’étudier dans une université de son
choix. Cependant, avec l’avènement de la plateforme Campus Faso, celui-ci a l’obligation de faire un dépôt de dossier dans au moins deux universités différentes en choisissant au total douze filières. Cela pose un double problème. En plus du choix de filière se joint le choix d’université. C’est dans l’optique d’analyser la problématique du choix d’université que la présente recherche intitulée : « Gouvernance universitaire et rationalité du choix d’université des bacheliers orientés par Campus Faso à l’Université Nazi BONI » a été menée. A travers une méthode qualitative et une posture théorique basée sur la théorie du choix rationnel (TCR), nous avons réalisé trente entretiens individuels et un focus group auprès de deux catégories d’acteurs (responsables de Campus Faso et étudiants de l’UNB). Il ressort que de part et d’autre la problématique de la rationalité est mise au-devant. Pour les bacheliers, il s’agit des raisons personnelles, sociales, économiques, mais toutes rationnelles au sens de R. Boudon (1979) qui justifient leur choix de villes (Universités). Du côté des autorités universitaires, la rationalité s’entend comme la gestion rationnelle de la capacité d’accueil de chaque université.

Orientation, Gouvernance universitaire, Campus Faso, Choix d’université