L’avènement de la quatrième révolution industrielle et par ricochet, de l’intelligence artificielle, fait de
l’innovation technologique une force virtuelle qui commande aujourd’hui les rapports des hommes aux
choses. En ce sens, la plateforme Campus Faso constitue une innovation technologique qui modifie les
rapports des nouveaux bacheliers dans l’accès à l’université au Burkina Faso. En effet, cette plateforme
a été mise en place pour l’orientation des nouveaux bacheliers au cours de la rentrée académique 2018-
2019 dans l’optique de remédier aux difficultés que rencontraient ces derniers. Campus Faso permet au
nouveau bachelier où qu’il soit de faire son inscription en ligne afin d’être orienté dans une université
publique ou privée du pays. Elle résout un tant soit peu par la même occasion les questions des retards
universitaires et celle liée à la gestion des « paperasses ». Une investigation sur les perceptions des
bénéficiaires de cette innovation s’avérait nécessaire après quatre années de mise en œuvre.
La recherche s’est appuyée sur la méthode qualitative basée sur des entretiens semi-directifs. Ces
entretiens ont été réalisés auprès d’une population retenue sur la base du choix raisonné (sexe, lieu de
provenance, respect ou non du premier choix filière exprimé par l’étudiant). Au total trente (30)
personnes (28 étudiants et 02 responsables de Campus Faso) ont été interrogées. Un focus group
regroupant huit étudiants a également été mené. Le socle théorique de cette recherche est celui de
l’approche dialectique. Au terme de la recherche, il ressort que malgré les différents avantages de la
plateforme, certaines difficultés ou insuffisances atténuent l’appréciation favorable que les enquêtés ont
de la plateforme. Au nombre de ces difficultés figurent les défaillances techniques, l’impossibilité de «
réorientation » et le nombre élevé de choix à opérer sur la plateforme. C’est dans cette logique qu’ils
appellent les autorités à améliorer ladite plateforme.

Orientation en ligne, Campus Faso, Innovation, Numérisation