Le croît démographique des villes africaines impose des lotissements ou des
restructurations pour mettre à disposition des logements. Ces zones nouvellement
aménagées souffrent de l’absence de certains services urbains de base. Ouagadougou,
ville capitale du Burkina Faso n’est pas en reste, avec ses deux millions d’habitants en
2019 et son étalement urbain horizontal. De nouvelles parcelles ou habitations sont
proposées aux citadins. Mais les règles minimales de viabilisation ne sont pas prises en
compte dans ces zones, généralement périphériques. Ce travail analyse les conditions de
vie et les stratégies d’adaptation des ménages dans les arrondissements 3, 4, 8, 9, et 11 de
la ville de Ouagadougou. L’approche quantitative et qualitative dans une moindre mesure
a permis de toucher des ménages des sites d’étude ainsi que des acteurs d’aménagement
et de viabilisation. Des résultats, il ressort que 81% des enquêtés ont recours aux bornes
fontaines ou forage pour pallier les manques de branchements privés. S’agissant des
ménages confrontés à l’absence de l’électricité, 76% s’adaptent à travers les plaques
solaires. Ces résultats traduisent la non-application des mesures de base pour
l’aménagement. Au regard de la croissance démographique et partant des besoins des
populations, les autorités municipales sont encouragées à promouvoir ou à développer
des solutions palliatives, telles que l’utilisation de l’énergie solaire et l’implication du privé
dans la desserte en eau potable au sein des concessions en ville. Toute chose qui concourt
à limiter les risques sanitaires et d’insécurité découlant de l’absence de l’eau et de
l’électricité à proximité ou dans les concessions
Aménagements urbains périphériques, Services urbains de base, Stratégies palliatives