La présente étude fait ressortir la contribution de l'humour dans la formation de l'Ivoirien nouveau et dans l'émergence de la Côte d'Ivoire post-crise. Le rapport entre l'Ivoirien dit de souche et l'"étranger" est en partie à la base et l'une des causes de l'exacerbation de la crise qu'a connue la Côte d'Ivoire en 2010. Le tome 2 du livre humoristique ivoirien, Côte d'Ivoire : on va où là ? (2015), nous conduit dans les méandres de ces rapports tendus entre les différentes parties opposées. A travers une analyse sémiostylistique de cette œuvre humoristique, nous envisageons dégager le parcours génératif de la signification telle que conçue par Georges Molinié et Michael Riffaterre. Le but du présent travail est de parvenir à expliciter le fonctionnement stylistique de l'humour dans cette production humoristique en mettant en exergue les figures de style grâce auxquelles l'humour s'éclot. L'étude arrive à la conclusion que l'humour est un outil éducatif qui réussit à consolider les fragilités socio-politiques, à fédérer les énergies sociales ivoiriennes, à réunifier les
deux parties du pays (le Nord et le Sud) pour la relance de sa prospérité et à souder les relations de la Côte d'Ivoire avec ses voisins.
Humour, Crise, Identité, Côte d’Ivoire, Thérapie, Réconciliation