Cette contribution montre comment Filimbi et la Lucha en République démocratique du Congo, le Balai citoyen au Burkina Faso et Y’en a marre au Sénégal traduisent des permanences et des ruptures dans les processus, figures et modes de contestation sociopolitique et d’engagement citoyen en Afrique. S’appuyant sur une démarche qualitative, elle met l’accent sur une discussion des dimensions relevant du contexte national sur le projet sociopolitique porté par ces mouvements d’affirmation citoyenne. Elle discute des enjeux, des modalités d’articulation, des défis et des limites de la «transafricaine de l’indocilité» que ces mouvements désirent incarner et impulser. Elle étudie enfin l’ancrage idéologique de ces mouvements et les modalités de déclinaison de leurs actions politiques et de leurs conquêtes citoyennes.