Au Burkina Faso, une trentaine de langues nationales sont utilisées officiellement pour l’alphabétisation des adultes. En dépit des efforts fournis, la situation de l’alphabétisation ne s’améliore guère et pose la question du choix des langues utilisées pour enseigner. L’article rend compte d’une étude qui a visé à cerner les besoins langagiers des populations burkinabè en matière d’alphabétisation. Il s’appuie sur des données secondaires et des données de terrain. Pour la collecte des données, une enquête par questionnaire a été conduite et des entretiens qualitatifs ont été administrés. Dans les treize régions du pays, au moins 50 % des interviewés souhaitent être alphabétisés. Pour le choix de la langue d’alphabétisation, ils avancent des raisons sociales mais également commerciales ou économiques. L’article contraste en outre la situation du secteur informel à celle du secteur de l’éducation formelle.
politique linguistique, langue d’enseignement, politique éducative, statut de la langue, langue maternelle, alphabétisation, enseignement bilingue