Objectif : L’étude a eu pour objectif de déterminer l’effet de la variation du déficit de pression de vapeur (DPV)du milieu d’étude sur les réponses morphophysiologiques basées principalement sur l’évaluation du taux de transpiration et de la surface foliaire des plantes des morphotypes « nyù » et « waogo » d’igname.
Méthodologie et résultats : Le « nyù » et le « waogo » ont été évalués pour leurs réponses à différents régimes hydriques et à différents déficits de pression de vapeur (DPV) selon un dispositif en bloc complet randomisé. Sous Fort DPV le régime hydrique a eu un effet significatif sur le taux de transpiration (TT), la surface foliaire (SF), la biomasse racine (BR) et la teneur relative en chlorophylle du « nyù » et le TT, la SF, le nombre de feuilles (NF) et la biomasse feuille (BF) du « waogo ». Le NF et le BF du « nyù » ont été influencés par les différents DPV tandis que chez le « waogo » ce sont la SF, le NF et la BF qui ont été influencés. Le « nyù » avec une plus grande SF a eu un TT inférieur à celui du « waogo » sous les différents DPV. Le fort DPV a augmenté la BR et a réduit la BF des plantes, des deux morphotypes, soumises aux différents régimes hydriques.
Conclusion et application des résultats : Cette étude a révélé une influence de l’environnement sur certains paramètres morphophysiologiques de l’igname soumis au déficit hydrique. Les résultats nous montrent que le « nyù » à une meilleure capacité de restreindre la transpiration sous forte demande évaporative et est mieux indiqué pour les environnements secs. Le « nyù » pourrait être utilisé dans un programme de sélection pour des morphotypes d’igname résistants à la sécheresse.
Burkina Faso, DPV, défict hydrique, igname, surface foliaire