Les eaux de surface occupent une place importante dans l’alimentation en eau potable des populations du
Burkina Faso. Ces eaux sont malheureusement confrontées au problème de pollution. La présente étude a
pour objectif principal d’apprécier la qualité des eaux du réservoir de Loumbila. Deux approches basées
sur l’utilisation des paramètres physico-chimiques et les macroinvertébrés ont été utilisées. Les
macroinvertébrés ont été échantillonnés mensuellement de Mars à Août 2016 suivant l’approche multihabitat et les organismes identifiés jusqu’au niveau famille. Plusieurs indices ont été calculés et comparés
aux standards. Parallèlement à l’échantillonnage des macroinvertébrés, la physico-chimie de l’eau a été
analysée mensuellement lors du prélèvement des macroinvertébrés. Au total, 1913 spécimens appartenant
à 31 familles reparties en 15 ordres et sept (07) classes ont été récoltés. Les mollusques Gastéropodes sont
les plus abondants en saison sèche tandis que les insectes prédominent en saison pluvieuse. L’indice
multimétrique des milieux lacustres (54,72/100) et la richesse taxonomique obtenus témoignent d’un état
de santé écologique moyen tendant vers un mauvais état en saison sèche. Cet état est confirmé par les
résultats de la physico-chimie de l’eau qui ont permis de distinguer une saison sèche avec des
concentrations des variables physico-chimiques (nitrates, calcium, sulfates, pH, température, conductivité
et transparence) plus élevées qu’en saison pluvieuse. Le biomonitoring constitue une alternative
innovante et intéressante pour l’évaluation de la qualité des écosystèmes aquatiques au Burkina Faso.
Pollution, macroinvertébrés, eau de surface, bio-indicateur