L’activité antiplasmodiale des écorces de racines de Securidaca longepedunculata a déjà été démontrée conformément à son utilisation médicinale. Malheureusement, la récolte incontrôlée et massive des racines de S. longepedunculata sont incompatibles à sa gestion durable, en particulier dans les zones sahéliennes. Cet article a pour but de comparer la phytochimie et l'activité antiplasmodiale des écorces de racines et des feuilles de S. longepedunculata récoltées pendant les périodes froides et chaudes afin de recommander ou non les feuilles au lieu des racines pour le traitement du paludisme. Une étude phytochimique a été effectuée à l'aide d'une quantification spectrophotométrique des polyphénols, des flavonoïdes et des alcaloïdes. Des essais biologiques antiplasmodiales ont été conduits in vitro en mesurant la viabilité des souches de Plasmodium falciparum et l'inhibition de la formation de ß-hématine. Les résultats ont montré que les extraits méthanolique et chloroformique de feuilles présentent une bonne activité inhibitrice de la croissance de la souche K1 avec une IC50 de 2,2 et 2,6 µg/mL, respectivement. Les mêmes types d'extraits d'écorces de racines ont montré une activité modérée avec une IC50 de 5,7 μg/mL et de 6,2 μg/mL. Aussi, les alcaloïdes ont présenté un meilleur effet inhibiteur du développement de la souche K1 avec une IC50 de 1,05 μg/mL. Des observations similaires ont été obtenues concernant l'inhibition de la souche 3D7. Les pourcentages d’inhibition des extraits de feuilles et des alcaloïdes sur la formation de la ß-hématine sont respectivement de 56,3 et de 69,17%. En conclusion, les feuilles peuvent être substituées aux racines utilisées dans le traitement du paludisme

Securidaca longepedunculata, antiplasmodial activity; ß-hematin, polyphenol, flavonoid; alkaloid